L’utilisation de la cigarette électronique a fait l’objet de plusieurs controverses dans les pays d’Europe, d’Amérique et d’Océanie. Au début, le corps médical était inquiet des effets de la vape sur la santé, tant il s’agissait d’un terrain inconnu, jamais exploré auparavant. Des arguments aussi ridicules les uns que les autres étaient avancés par les anti-vapes pour contraindre les législateurs à se prononcer en défaveur de l’utilisation du produit. Malgré les critiques, certains pays ont légalisé la vape en encourageant son utilisation auprès des fumeurs de tabac. Le résultat obtenu est sans appel. Les chiffres montrent une nette régression du tabagisme dans les pays concernés.
Le Royaume-Uni fait d’énormes progrès pour diminuer le tabagisme grâce à la vape
Le Royaume-Uni est un des meilleurs exemples en Europe en matière de lutte contre le tabagisme. Leur plan d’action reposait principalement sur la promotion de l’e-cig pour en faire un substitut au tabac (avec ces fléaux destructeurs). Au bout du compte, les résultats obtenus sont conformes aux attentes. Pour arriver aux chiffres positifs qu’il affiche aujourd’hui, le pays a dû faire face à une flopée de fausses propagandes et de publicités mensongères venant des plus sceptiques. Il s’agit notamment d’une partie des pneumologues et de certains experts en tabagisme.
Les détracteurs de la vape véhiculaient l’idée qu’elle serait presque aussi dangereuse que la cigarette. Ils mettaient en avant les arguments liés à l’addiction pour combattre l’utilisation du produit. D’un autre côté, il y avait ceux qui militaient pour l’utilisation de la cigarette comme substitut nicotinique, à l’instar du professeur Bertrand Dautzenberg. Ce dernier défendait l’idée qu’il fallait promouvoir l’e-cig auprès des fumeurs pour les inciter à abandonner le tabac. C’est cette approche que l’État britannique a choisi d’opter.
Une législation flexible au sujet de la vape
En octobre 2021, les législateurs ont voté une loi autorisant la prescription des e-cigarettes aux fumeurs désireux de se sevrer du tabac. Cependant, les médecins devaient veiller à indiquer le bon dosage de l’e-liquide et principalement la quantité exacte de nicotine dont a besoin le patient. Ils devaient également choisir les caractéristiques de l’appareil en fonction du type de fumeurs (petit, moyen ou grand). L’opération fut un franc succès tant on pouvait nettement remarquer l’efficacité des e-cigarettes. Les patients étudiés passaient de moins en moins de temps à fumer.
Un million de cigarettes électroniques distribuées gratuitement sur l’île britannique
Suite au constat fait sur l’efficacité des e-cigarettes, le gouvernement britannique prévoit lancer une grande opération nommée « swap to stop » (passer à la vape pour arrêter de fumer). La manœuvre consiste à délivrer gratuitement un peu plus de 1 million d’e-cigs à des fumeurs britanniques. L’objectif recherché est de faire passer le taux des fumeurs de tabac sous la barre symbolique de 5 % d’ici 2030. Le gouvernement ne compte pas ménager les moyens financiers pour atteindre cet objectif et prévoit d’investir jusqu’à 51 millions d’euros dans le programme. Il juge la méthode incitative bien plus efficace.
La Suède en lice pour devenir le premier pays à avoir vaincu le tabagisme
La politique suédoise en termes de lutte pour la régression du tabagisme est la meilleure au monde et plusieurs pays devraient s’en inspirer. En décembre 2022, les autorités du pays annonçaient que le taux de fumeurs dans les pays était passé à 5,6 %. Ce chiffre est très proche du seuil de 5 % en dessous duquel l’OMS considère qu’un pays a vaincu le tabagisme. Pour en arriver là, la Suède a dû recourir à l’utilisation des produits alternatifs pour lutter contre le tabagisme. Parmi les substituts utilisés, on retrouve la cigarette électronique.
La vape est efficace et gagne du terrain
Les cigarettes électroniques apparues sur le marché suédois en 2015 ont la cote auprès d’une bonne partie du public. Ils sont utilisés en complément avec les sachets de nicotine par les anciens fumeurs de tabac qui souhaitent décrocher. Bien que le snus soit l’alternative contre le tabac la plus répandue auprès des Suédois, la vape s’est avérée efficace pour les fumeurs qui rencontraient des difficultés à arrêter. En 2012, 12,4 % des femmes étaient addicts au tabac contre 10,5 % des hommes. Ces chiffres sont passés à 6,3 % chez les fumeuses et 5,3 chez les fumeurs. L’écart entre les deux sexes est réduit de moitié.
Une approche législative flexible et réfléchie
Si en Suède l’usage de la vape réussit à faire reculer le fléau du tabagisme, c’est en partie grâce à l’approche promeut par le gouvernement. Les taxes appliquées aux différents produits tiennent compte de leur niveau de dangerosité et de nocivité pour l’organisme. Ainsi, la cigarette industrielle est fortement taxée au même titre que les produits de sa catégorie qui contiennent des combustibles tabagiques. Ils reviennent donc beaucoup plus chers aux consommateurs, car ils sont à prix d’or. Par contre, les produits alternatifs sont moins taxés et peuvent par moments être subventionnés par l’État. C’est le cas des e-cigs et des patchs de nicotine.
Le parlement suédois est allé jusqu’à s’opposer à l’interdiction des arômes comme le préconisaient certains. Ce choix montre l’implication rigoureuse des autorités pour satisfaire tous les consommateurs concernés.
La Nouvelle-Zélande : une diminution historique du tabagisme avec sa politique favorable à la vape
Au départ, la Nouvelle-Zélande avait adopté une politique très stricte en interdisant la commercialisation et la consommation des e-liquides nicotinés. Elle a un peu plus tard revu sa posture en encourageant l’utilisation de la vape. Comme le Royaume-Uni, elle a décidé de placer les cigarettes électroniques au cœur de sa compagne de lutte contre le tabagisme. Une décision qui a porté des fruits d’après le rapport publié par le ministère de la Santé le 17 novembre 2022.
En utilisant la vape comme alternative de sevrage moins nocive que le tabac, le pays ne compte plus que 8 % de fumeurs. Alors qu’au même moment, la France est à 28 %. Par ailleurs, le rapport du ministère souligne que l’augmentation du nombre de vapoteurs s’observe davantage dans la tranche de 18 à 24 ans. Du côté des mineurs, le tabagisme semble avoir totalement disparu, tant les plus jeunes ont une certaine préférence aux saveurs d’e-liquides.
Pour accompagner leur politique de promotion de la vape au détriment de la cigarette, le pays des All Blacks a interdit la prise de la cigarette à tabac dans certains lieux publics. Ils vont jusqu’à augmenter d’un an l’âge minimum légal pour se procurer du tabac. D’ici 2025, ils prévoient de passer sous la barre des 5 % de fumeurs pour vaincre officiellement le tabagisme.